Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
24 juin 2011 5 24 /06 /juin /2011 12:13

screenshot-lrg-01--1-.png

 

Trois ans après ma découverte de cette production Apatow en salles, la sortie d'un spin-off avec Russel Brand en vedette (Get Him to the Greek, intitulé American Trip en France), la reconnaissance de Mila Kunis (BlackSwan, Le Livre d'Eli)  et la consécration de Jason Segel, comédien hilarant de How I Met Your Mother et scénariste comique génial du futur Muppets de Disney, je tenais à revenir sur ce long métrage de Nicholas Stoller tant elle m'aura marqué par son efficacité, sa cohérence et son humanité. 

 

Une délicieuse comédie romantique/sentimentale, bien plus subtile qu'elle n'y parait, sur la difficulté de tourner la page et d'accepter la réalité. 

Passé inaperçu en France à sa sortie en salles, Sans Sarah, Rien ne Va ! (dans son titre français) est un véritable hymne aux geeks qui sommeillent en nous (certaines scènes sont déjà cultes), un scénario écrit par l'acteur principal du film qui tire de son expérience personnelle pour mieux servir son (ses) personnage(s).

 

Forgetting Sarah Marshall (Sans Sarah, Rien ne Va !), de Nicholas Stoller, écrit par Jason Segel : La difficulté d'oublier un film une fille pareille.

 

F L A S H B A C K

 

18944282 w434 h q80Au départ, en ce mois de juin 2008, tout juste remis de l'hyper-événement et semi-déception Indiana Jones et le Royaume du Crâne de Cristal (comment ne pas aimer une nouvelle aventure de mon héros d'enfance ? Avec Shia Labeouf dedans) et la super-surprise Iron Man avec Robert Downey Jr. le génial-revenant, j'étais parti pour voir Kristen Bell sur grand écran. Cette bombe télévisuelle qu'elle était dans Veronica Mars se devait de voir sa carrière décoller. Alors pourquoi ne pas commencer avec une comédie générique produite par Judd Apatow qui comptait déjà sur ses succès 40 ans toujours puceau et SuperGrave ? Peut-être en faisant partie du casting d'un film Apatow qui est le moins Apatow de tous... Et le plus Jason Segel.

 

 

En fait, très vite, et même ce dès la séquence d'ouverture, le ton est donné.

 

 

Le film ne tourne pas autour d'elle seulement, et bien plus encore :

Frais et décomplexé, le métrage révèle dès les premières minutes quelques futures pointures, que ça soit au niveau des acteurs et actrices à commencer par Jason Segel, pour qui le film est pûrement autobiographique puisqu'en plus d'être le protagoniste principal, il est le seul scénariste crédité. Je passerai sur la Bell Kristen,mais aussi Russel Brand qu'il faut découvrir en VO à tel point son accent british est savoureux, pour davantage me concentrer sur ce que je considère être LA révélation du film : la stupéfiante et magnifique Mila Kunis dont c'est ici le premier rôle majeur au Cinéma.

 

screenshot-lrg-17--1-.png


Qualité et rigueur scénaristique ? Que ça soit au niveau de l'écriture, ou des personnages et leurs interprétation, le film ne tombe jamais dans la facilité, et offre une aventure en "épisodes", donnant un intrigue rythmée, à l'inverse de la platitude de certaines dernières comédies romantiques prévisibles.
Un gros plus pour le long-métrage, le sortant encore du moule "comédie romantique US à la con", et le rapprochant de véritable bijou : L'absence totale de manichéisme. Tous les personnages sont crédibles dans leur personnalité et dans leurs actions. Du trop rarement vu alors pour le genre au cinéma.

Mon véritable coup de coeur surprise de l'année 2008, Forgetting Sarah Marshall obtient le titre de "Meilleure comédie 2008", pour sa profondeur, ses scènes à hurler de rire (ça passe du parodique, à la coolitude de certains personnages, ou encore au grotesque de certaines situations pourtant très crédibles), et sa réflexion, tendant vers sa fin, à de la réflexion d'amoureux philosophe, pas moins.
Dommage que le film ne marche pas plus, il a le mérite d'être réussi sur beaucoup de points.

 

Sorti en avril 2008 aux Etats-Unis, le film n'a rapporté que 63 millions de dollars sur le territoire américain, et 43 millions dans le monde. Un score WorldWide de 103 millions de dollars a permis de prouver que la comédie écrite par Jason Segel a rencontré le succès qu'elle méritait en se remboursant intégralement (sans compter les recettes DVD). On est bien loin, hélas, des succès comme les Very Bad Trip 1 et 2 (respectivement 467 millions et près de 500 millions de dollars à ce jour) plus fédérateurs probablement, mais qui prouvent que les comédies américaines peuvent être reconnues dans le monde entier.

La France, pays de la comédie autochtone ? Very Bad Trip 2 a déjà explosé la barre des deux millions d'entrées. Sarah Marshall, un an avant la première aventure alcoolisée de Todd Philips, atteignait péniblement les 100 000 entrées françaises...

 

screenshot-lrg-23 (1)

 

Un film qui marque l'avancée des comédies US dans la réalité internationale avant les gueules de bois de Bradley Cooper, Ed Helms et Zack Galifianakis. Alors si vous ne faîtes pas partie de cette poignée de spectateur hilares à ne pas l'avoir encore vu : Courrez voir cet hymne aux geeks lovers dans l'âme ! 

Se déroulant dans le cadre somptueux d'un resort à Hawaii, Forgetting Sarah Marshall est le parfait film à découvrir dès cet été.

Après ça, je n'ai plus qu'une seule chose à dire : Vivement la prochaine comédie de Jason Segel !

 

William Mondello
Partager cet article
Repost0

commentaires